Une vie professionnelle dans une même entreprise réputée mondialement, fabriquant des engins de terrassement de type pelleteuse, ne peut pas laisser indifférent le retraité que je suis devenu. Jetant un regard sur cette carrière, des réflexions et des anecdotes me reviennent à l'esprit et me permettent de tourner les pages du récit de ma vie professionnelle dans ce monde industriel en perpétuel mouvement.

Mon départ s'était fait au premier barreau de l'échelle après une scolarité bien ratée mais !! compensée ensuite par une volonté de ne pas y rester. La rencontre de personnes exigeantes et compétentes, au sein de cette entreprise a créé une alchimie entrainant une évolution à un poste de responsabilité.

Chemin faisant, le monde industriel était en mutation et en développement géographique vers les quatre coins de notre globe (je sais, des coins pour une ... sphère !!!!).

Cette mondialisation a amené mes pas dans différents pays et continents. Ceci m'a d'abord permis de comparer et surtout de constater le glissement de la production industrielle de l'hexagone vers une fabrication moins couteuse dans les pays émergents.

Parallèlement j'ai assisté à la dévalorisation du travail manuel dans notre pays générant un ralentissement et la perte de productivité de nos industries contraintes à mettre la clé sous le paillasson.

Cette désertification, absolument pas tributaire d'un réchauffement climatique, a été initiée dans les années seventies par le vacataire Elyséen « particulé » avec l'assistance de tous les intellectuels franco-français qui voulaient uniquement laisser subsister les métiers nobles axés sur la recherche afin de vendre les « trouvailles » à tous les autres ...

Ce n'est surtout pas terminé en 2015 et l'avenir de nombreuses usines restera hélas, leur transformation en écomusées grâce à une activité touristique florissante avec un potentiel-clients venant voir où était fabriqué, ce qu'ils produisent maintenant chez eux.

Les épisodes de ces années sont des témoignages personnels et le constat amer de la non-protection « d'espèces du Genre humain » indispensables dans le tissu industriel français que l'on peut associer au titre de ce récit.